Bokashi : quésaco ? C’est le terme japonais pour « matière organique fermentée ». C’est aussi, et surtout, une solution pour traiter ses biodéchets quand on n’a pas de jardin…

Comment traiter ses déchets alimentaires lorsque l’on n’a pas de jardin ? C’est la question à laquelle l’Agglomération tente de répondre en lançant en test une quinzaine de foyers équipés du kit bokashi.
Lidwine Queyranne, chargée de mission compostage à l’Agglomération, nous en dit plus : « C’est clairement un sujet qui intéresse les habitants du territoire ! Nous avons reçu beaucoup de demandes quand nous avons lancé cette idée, et avons sélectionné 15 foyers créant un panel intéressant géographiquement, socialement, et en termes de nombre de personnes par foyer par exemple. La réunion de lancement s’est déroulée le 11 juin, une autre aura lieu à mi-parcours, fin juillet, pour une restitution de test fin septembre. L’idée est de voir si cela fonctionne, si cela peut correspondre aux attentes des habitants, mais également à celles de l’Agglomération pour fonctionner par la suite avec un achat subventionné comme pour les composteurs individuels. C’est une solution supplémentaire pour la réduction des déchets dans laquelle nous sommes collectivement engagés. »
Comment ça marche ?
Le bokashi est une méthode de fermentation des biodéchets de cuisine, particulièrement adaptée aux habitats urbains.
Très simplement, on met dans un seau hermétique les déchets tels que les restes de repas, le marc de café, les coquilles d’œufs, les sachets de thé, les fruits et légumes… accompagnés de son et de quelques micro-organismes efficaces (EM), fournis avec le seau.
Dans le bokashi, les déchets sont transformés par les EM en une matière précieuse avec une plus-value pour le sol et pour la croissance des plantes.
Pendant le remplissage du seau, il faut régulièrement recueillir le jus par le petit robinet du seau. Une fois dilué (10 ml de jus pour 1 litre d’eau), c’est une alimentation riche pour les plantes.
Un tableau de suivi est rempli par les testeurs et envoyé mensuellement à l’Agglomération. S’agissant d’une expérimentation, ces retours d’expériences sont essentiels pour comprendre, adapter, et améliorer le système le cas échéant.
Un grand merci aux testeurs. Affaire à suivre donc !